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Au Niger a dos de chameau

Bonjour les pionniers du FTT !

Pour se déplacer dans les déserts, de cailloux, de sable, sur les regs, rochers et dunes, c’est dûment prouvé : rien ne vaut le dromadaire. Le FTT tiré par un dromadaire sur les dunes, c’est bien, une méharée sur le dos d’un dromadaire (sans aucune épluchure de fesses ni mal de dos), c’est bien aussi. Le balancement du pas de la bête est doux, fluide, lent, jamais heurté. Se déplacer sur une bête vivante qui remplace les jambes, c’est agréable , c’est top, c’est possible.

Nous avons parcouru 186 km à dos de chameau durant 9 jours de méharée, en totale autonomie, entre l’Aïr et le Ténéré, au nord est d’Agadez, au Niger. Ce fut le bonheur !

Ce message n’a pas pour but de raconter nos émotions durant ce voyage, mais de donner quelques informations liées à ce mode de déplacement  pour les paraplégiques  (et tétraplégiques)  intéressés.

Fiche technique

Il faut une selle touareg traditionnelle (en acacia ligaturé) utilisée autrefois pour les femmes malades ou ayant des enfants en bas âge : une selle qui entoure la bosse du dromadaire, stable et large Des matelas sur lesquels on dort la nuit servent d’assise moelleuse et de dossier
Pour monter, le chameau baraque, c’est-à-dire qu’il se met à genoux, c’est pratique mais c’est encore haut ! On se fait porter sur la selle par les compagnons de voyage en plaçant le fauteuil derrière la bête 

 Ce mode de déplacement (sur une selle adaptée) paraît pouvoir convenir à ceux qui peuvent se tenir ou se maintenir avec les mains devant

Un chèche (grande et large bande de coton pour se protéger du soleil) qui entoure et remonte les pieds, noué sur le montant central de la selle (voir photo) ; cela évite que les jambes ballottent et cognent contre les montants latéraux de la selle ; cela évite également les oedèmes dus à la stagnation du sang dans des jambes trop pendantes, et le tissu protège les pieds du soleil (j’étais chaussée de petites bottes basses en cuir souple)

En marche, c’est très important de se tenir le plus droit possible, sans s’avachir sur le dossier , pour “encaisser” le pas du chameau sans contrecarrer le mouvement avec son dos ; se laisser aller au pas de la bête , c’est le meilleur moyen de ne pas avoir mal au dos 

Enfin, il me paraît essentiel d’être accompagné par un chamelier expérimenté et qui aime sa bête ; c’est très important pour l’anticipation : selon que le sol sera caillouteux ou sableux, la fixation de la selle sera différente, et on pourra même changer de chameau selon le terrain

Portant un corset rigide, j’ai du mettre du Duoderme extra mince en prévention sur le bas du ventre et sur les deux plis de l’aine, pour éviter les rougeurs et plaies dues au balancement continuel du haut du corps au rythme du pas du chameau (nom du dromadaire dans l’Aïr)

Se déplacer à chameau a accélère  le transit intestinal pour moi (toucher rectal après chaque étape deux fois par jour).

Nous avons dormi toutes les nuits à la belle étoile, par terre sur des nattes. À chacun de se connaître pour savoir s’il est sensible aux escarres et à quels endroits. Une natte plus un matelas fin plus un matelas gonflable mince, c’était bien pour moi.

Pour tous les problèmes liés au désert, nous avons préparé minutieusement notre voyage, je n’en ferai pas la liste exhaustive. Si vous voulez en savoir plus, contactez-moi à mailto:pagivelet@wanadoo.fr

Last update : 05/28/2007 13:32

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